L’automne dernier avait lieu un atelier national sur les impacts des sédiments, des nutriments et des contaminants sur la santé et la productivité des lieux de pêche côtière. Cet atelier a été présenté dans le cadre d’une initiative commune du Réseau canadien de recherche sur la pêche (RCRP) et de l’Institut canadien des rivières (ICR), tous deux établis à l’Université du Nouveau-Brunswick à Fredericton. Une trentaine de personnes ont laissé tomber l’Halloween pour participer à l’atelier de collaboration, qui s’est tenu à Moncton les 31 octobre et 1er novembre 2012. Parmi les invités se trouvaient des représentants de l’industrie, y compris des membres des Premières Nations du secteur des pêches côtières du Pacifique et de l’Atlantique et de celui des pêches intérieures en eau douce, ainsi que des chercheurs universitaires et gouvernementaux. L’atelier visait d’abord à définir des priorités en matière de recherche sur les impacts des sédiments, des nutriments et des contaminants sur la santé et la productivité des lieux de pêche et des écosystèmes aquatiques. Il s’agissait ensuite de jeter les bases de nouvelles initiatives de recherche qui feraient appel à l’approche collaborative pour s’attaquer à ces priorités.
En début d’atelier, les participants de l’industrie de la pêche ont exposé leurs préoccupations et enjeux clés au sujet des sédiments, des nutriments et des contaminants. Ils ont exprimé des craintes à l’égard des impacts de divers facteurs, notamment : l’élevage des salmonidés, la culture des moules, l’agriculture terrestre, les industries lourdes, le transport maritime, les digues, les changements climatiques et les effets cumulatifs. Ensuite, les chercheurs universitaires et gouvernementaux ont aidé à définir l’état actuel des connaissances sur ces enjeux et préoccupations d’après les recherches existantes, ainsi qu’à cerner les lacunes. Les participants se sont ensuite répartis en trois petits groupes – chacun comprenant des représentants de l’industrie, du milieu universitaire et du gouvernement – pour discuter plus en détail de l’un des sujets suivants : les contaminants (y compris les sédiments), les nutriments et les espèces envahissantes, et les changements climatiques. La question des effets cumulatifs a suscité aussi beaucoup d’intérêt chez les participants, mais n’a pu être approfondie faute de temps. Les groupes de discussion ont fait ressortir d’éventuelles questions de recherche et préparé le terrain pour des initiatives autour desquelles des propositions de financement pourraient être élaborées.
Il est apparu clairement lors de l’atelier que les impacts des sédiments, des nutriments et des contaminants sur les lieux de pêche sont considérés comme des enjeux importants et qu’ils viennent en tête des priorités pour la gestion intégrée des activités côtières, aussi bien maintenant que dans l’avenir. Un thème commun à tous les groupes a été la nécessité de faire participer de façon plus stratégique l’industrie de la pêche à la collecte de données et de renseignements. Un engagement plus poussé et des liens avec les politiques sont également nécessaires. Certains participants étaient d’avis que d’autres groupes de l’industrie (p. ex., ceux des activités terrestres et de l’aquaculture) auraient dû être représentés à l’atelier et devraient participer à des discussions ultérieures sur ces sujets. Ils soutenaient que toutes les parties prenantes devaient être présentes à la table dès le début pour que les résultats des recherches aient quelque incidence sur les politiques. Des pratiques exemplaires ont été notées en ce qui concerne l’atelier, notamment la nécessité d’utiliser un langage adapté à l’auditoire – en particulier lors des réunions de collaboration qui rassemblent différents groupes – et l’importance du processus d’élaboration en commun, de l’approche collaborative et du cadre politique dans l’élaboration de ces types de projets de recherche.
Un compte rendu exhaustif de l’atelier est en préparation et fera état des préoccupations clés de l’industrie, des questions de recherche prioritaires, des propositions préliminaires de nouvelles initiatives de recherche, ainsi que des étapes à venir. Ce compte rendu sera mis à votre disposition sur le site Web du RCRP. Restez à l’affût!